PhilOpéra - Nos Ombres Enchantées


De la quête à l’épreuve 


Cet atelier philosophique vous propose un débat collectif autour de thèmes et de questions reliant La femme sans ombre de Strauss et La Flûte enchantée de Mozart. 
Ces deux opéras en clair-obscur, sorte de double, inspirés de contes merveilleux, dessinent le parcours symbolique allant de l’enfance vers l’âge adulte. 
Pourquoi s’exiler de l’innocence ? 
Des épreuves sont franchies. 
Comment être adulte ? 
Des portes s’ouvrent. 
Le monde des esprits investit celui des humains et l’influence. 
A qui se fier ? 
Les ombres s’incarnent, le bien et le mal s’inversent, des voiles se lèvent. 
Apprend-t’on à devenir humain ? Par quels moyens ? 
Des coeurs s’ouvrent et des consciences s’éveillent. 
Jusqu’où peut aller la compassion ? 
Des transformations s’accomplissent...


Festival d'Aix en Provence - Passerelles

Nourrice : " Les humains ! Les humains ! Que je les hais ! 
Grouillant comme des anguilles, criaillant comme des oiseaux de proie, souillant la terre ! 
Que la mort les emporte  ! "

Impératrice : " Hélas ! De quoi est rempli le monde des fils d’Adam ! Et quel malheur que je n’y soivenue que pour accroître leur chagrin ! Que pour assombrir leur bonheur ! Loué soit celui qui m’a fait rencontrer cet homme entre les hommes, car il m’a montré ce qu’est un humain, et c’est au nom de lui que je veux demeurer parmi les humains, et respirer leur souffle et supporter leurs peines ".

Nourrice : " Chez les humains. N’es-tu pas saisie d’effroi ? La poussière soulevée par les humains est pour nous air mortel. (…) A nos narines leur pureté est métal rouillé, sang figé, cadavres pourris depuis longtemps ! Et maintenant d’ici aller en bas toujours plus profond ! Te mêler à eux, partager leur logis, partager leurs affaires, parole contre parole, souffle contre souffle, épier leur plaisir, se plier à leur malice, s’incliner devant leur bêtise, les servir ! 
N’est-tu pas saisie d’effroi ? "